Sur la vaccination contre le Covid-19, « nous sommes sur un rythme de promenade en famille, et ce n’est à la hauteur ni du moment, ni des Français ». Mécontent du tempo de la campagne, Emmanuel Macron tape du poing sur la table. En public, le chef de l’État a mis en garde jeudi soir, lors de ses vœux aux Français, contre toute « lenteur injustifiée ». En privé, ses mots sont sévères : « Moi je fais la guerre le matin, le midi, le soir et la nuit, a martelé le président de la République lors d’échanges téléphoniques avec des interlocuteurs de tous horizons. Et j’attends de tous le même engagement. Or là, ça ne va pas […]. Ça doit changer vite et fort et Ça va changer vite et fort. »
Dans ses propos, il rappelle les ravages d’une épidémie qu’il qualifiait déjà de « guerre » en mars dernier : 64.000 morts à ce jour en France, un désastre économique, social et psychologique. « Les États-Unis auront eu plus de morts de la Covid que durant la Seconde Guerre mondiale, et ce n’est hélas pas fini… », a-t-il souligné. Et d’insister : « La France peut et doit gagner cette guerre. Elle la gagnera. »
Une bureaucratie et une technocratie qu’il juge tatillonne
Mardi matin, Macron a mis les points sur les « i » en conseil de défense sanitaire. « On a tous bien senti qu’il n’était pas du tout satisfait », glisse un poids lourd du gouvernement. « Il a été très clair sur le fait qu’il souhaitait qu’on accélère sur la vaccination, raconte un ministre. On assume notre choix, éclairé par la Haute Autorité de san…